La traversée du désert de Gobi (2012)
Voici l’histoire et le témoignage d’un jeune couple (Julie Klein et Phillippe Devouassous) parti en avril 2012 de Zhangjiakou (ville à proximité de Pékin en Chine) pour rejoindre Ulaan Batoor, en Mongolie. Au total, ce sont près de 1200km réalisés avec le Trollix pendant 2 mois de marche.
"Pour se lancer dans les grandes étendues sauvages et arides du désert de Gobi, il va nous falloir transporter plusieurs dizaines de litres d'eau. Nous avons identifié une étape maximale de 120 km entre deux villages, soit 5 jours de marche. Dans ces conditions, impossible de transporter le précieux liquide sur notre dos. Après différentes recherches, le chariot Trollix est devenu une évidence car il s'adapte tout à fait à notre mode de progression qui va suivre des pistes plates ou légèrement vallonnées.
En quittant Zhangjiakou, nous avons vite été séduits par les qualités de ce fidèle compagnon. Nous nous offrions même le luxe de lui faire porter les 2 sacs à dos, ce qui permettait à l'un d'entre nous d'être complètement les mains dans les poches. En Mongolie, dans le Gobi, il nous était indispensable pour transporter l'eau nécessaire à notre autonomie dans le désert. Nous avions 5 litres d'eau par jour, soit jusqu'à 25 litres du précieux liquide pour autant de kg. Le sable nous a souvent fait pester car il immobilisait le Trollix, mais nous sommes passés grace à lui. En termes de sensations, il est clair que le sable est une malédiction. Mais ce sont les muscles des jambes qui travaillent donc pas de douleur au dos. Sur le plat et sur le bitume par contre, on oublie complètement la charge. Super ! »
Le principal reproche qu'on pourrait lui imputer concerne la casi-obligation que nous avons de suivre les routes. Ce n'est pas qu'il ne passe pas dans la steppe du désert mais d'une part les épines font trop souvent de jolis trous dans ses petits pneus dès qu'on prend la clé des champs et ensuite la difficulté qu'on a à le tirer lorsque le sol devient meuble nous fait vite regretter le dur bitume. On se retrouve donc à arpenter l'asphalte mongol, et Bouddha sait qu'il n'y en a pas beaucoup dans le pays et qu'il canalise le trafic ! Et comme les nomades installent leurs gers à plusieurs centaines de mètres de la route, on passe trop souvent à coté de belles rencontres.
Enfin, et c'est paradoxal, le Trollix nous fait moins prendre garde à l'ennemi principal du marcheur, le poids. On se retrouve donc avec tout le nécessaire et le petit surplus qui font que décidément, il n'y a pas d'intérêt à demander au cavalier là-bas à quel endroit on peut trouver de l'eau. On a le sentiment de perdre un petit coté aventure qui nous est cher. Notre voyage passe par un certain dénuement qui amène la liberté tandis que le Trollix complexifie la logistique et nous bloque dans certaines impulsions.
Nous sommes ravis de son comportement et c'est grâce à lui que nous avons pu traverser le désert de Gobi, avec des étapes de 130km sans ravitaillement possible en eau.
Nous gardons de très bons moments avec notre cher Trollix et que sans lui, nous ne serions sans doute pas là."
Pour découvrir leur périple aller sur : nextsteppe.canalblog.com
Livre : "La route du thé"